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Fonds documentaire sur la vie et l'enseignement
de Frithjof Schuon

Personnalités avec lesquelles
Frithjof Schuon a entretenu des rapports
&
Contributeurs à ce site
 
 al-‘Alawi, Shaykh Ahmad  Fabbri, Renaud  Moore, Jr., Alvin  Red Cloud, James
 Almqvist, Kurt  Faivre, Antoine  Nasr, Seyyed Hossein  Saran, Awadh Kishore
 Aymard, Jean-Baptiste  Fitzgerald, Michael Oren  Northbourne, Lord  Schaya, Leo
 Béguelin, Thierry  Gall, Père  Oldmeadow, Harry  Schimmel, Annemarie
 Biès, Jean  Goble, Paul  Pallis, Marco  Schuon, Catherine
 Black Elk, (Nicholas)  Guénon, René  Perry, Barbara  Scott, Timothy
 Brown, Joseph Epes  Hani, Jean  Perry, Mark  Shah-Kazemi, Reza
 Burckhardt, Titus  Jagadguru de Kanchi, 68e  Perry, Whitall  Sherrard, Philip
 Casey, Deborah  Jenny, Johann Jakob  Petitpierre, Jean-Claude  Smith, Huston
 Casey, Jennifer  Keeble, Brian  Pollack, Michael  Soares de Azevedo, Mateus
 Clive-Ross, Francis  Lakhani, M. Ali  Queiroz, Alberto Vasconcellos  Stoddart, William
 Coomaraswamy, Ananda K.  Laude, Patrick  Raghavan, Venkataraman  Vâlsan, Michel
 Coomaraswamy, Rama P.  Lindbom, Tage  Ramachandran, Mudumbaï  Woodman, Christopher
 Critchlow, Keith  Lings, Martin  Ramdas, Swami  Yellowtail, Thomas
 Cutsinger, James  Michon, Jean-Louis


al-‘Alawi, Shaykh Ahmad

Le Shaykh Ahmad al-‘Alawî (1869 - 1934) est un maître spirituel de la tarîqah Shadhiliyyah-Darqawiyyah, un des grands ordres soufis dont la chaîne initiatique (silsilah) remonte au Prophète Mohammed. Frithjof Schuon le rencontre à Mostaghanem (Algérie) en décembre 1932 et passe quatre mois auprès de lui dans sa zaouia, où le Shaykh lui confère l’initiation. Il est considéré comme le « pôle » (qutb) de son époque.

Dans une lettre à Benjamin Black Elk, Schuon évoque ainsi sa propre quête spirituelle : « Je désirais vivre en Dieu. Je ne voulais pas seulement aimer Dieu, je voulais aussi Le connaître, et le Christianisme de notre époque n'enseigne que l'amour de Dieu, jamais sa connaissance. [...] Ainsi, quant à la connaissance de Dieu que je recherchais – parce que c'est un besoin de ma nature et Dieu veut être vénéré par chaque homme selon la nature qu'Il lui a donnée – je trouvai cette connaissance sacrée grâce à un saint homme du peuple arabe, dont le nom est Ahmad al-Alawî. C'était un Maître spirituel et il avait de nombreux disciples. Je trouvai là ce que je cherchais : la connaissance de Dieu et les moyens de réaliser Dieu. [...] Il est mort maintenant ; mais il est toujours présent en moi ; il est au-delà de la vie et de la mort ; il est avec Dieu. »

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Almqvist, Kurt

Après un premier diplôme à Falun en 1930, le Suédois Kurt Almqvist (1912 – 2001) étudie l’histoire de la littérature à l’Université de Stockholm. En 1948, il obtient une Licence en Langues romanes à l’Université d’Uppsala (latin, français, espagnol, catalan, provençal) et trois ans plus tard un Doctorat, grâce à une édition savante des poèmes du troubadour provençal Guillaume Ademar ; il maîtrise également l’arabe et le russe. Il devient professeur de langues romanes dans cette même université et chargé de cours d’anglais, de français, d’espagnol et de russe dans différents lycées.

Au début des années 1940, son frère le présente à Frithjof Schuon. Outre une abondante œuvre poétique, Almqvist consacre une grande partie de ses écrits à l’exposition de la philosophia perennis. Il présente la pensée de Schuon dans Tidlös besinning i besinningslös tid, Ur Frithjof Schuons verk, et celle de Guénon dans I tjänst hos det Enda: ur René Guénons verk. Il publie une douzaine d’ouvrages et signe plusieurs articles des Études Traditionnelles et des Studies in Comparative Religion. Kurt Almqvist et Tage Lindbom sont les premiers représentants de l'école pérennialiste en Suède.

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Aymard, Jean-Baptiste

De formation scientifique, Jean-Baptiste Aymard connaît l’œuvre et la personne de Frithjof Schuon depuis les années 1960. Il est l’auteur de deux biographies à son sujet :

- "Frithjof Schuon (1907-1998). Connaissance et voie d'intériorité. Approche biographique", Connaissance des religions, numéro hors-série, Paris, Le Courrier du livre, 1999.

- "Un portrait spirituel", Les Dossiers H : Frithjof Schuon, Lausanne, L'Âge d'Homme, 2002.


Béguelin, Thierry

Après avoir longuement sillonné le monde en quête d’un paradis, le Suisse Thierry Béguelin croise un jour au Népal un surprenant garçonnet qui, apprenant sa quête, lui dit simplement : « Paradise is here (en montrant le cœur de son interlocuteur), why did you leave home ? » De retour au pays, la Providence le dirige vers Frithjof Schuon, dont l’enseignement vise le seul paradis qui soit.

Fidèle à son message depuis cette rencontre de 1977, Béguelin reçoit l’autorisation de Schuon de publier des extraits de ses livres, de ses lettres et de textes inédits, d’où la parution de trois recueils : Les Perles du Pèlerin en 1990 (Le Seuil), Vers l’Essentiel : lettres d’un Maître spirituel en 2013 (Sept Flèches) et La conscience de l’Absolu en 2016 (Hozhoni),– ainsi qu’un index d’environ 3000 mots-clefs des ouvrages français de l’auteur.

Pour accéder à l’index cliquez ici.


Biès, Jean

Jean Biès (1933 - 2014) suit des études classiques à l'Université d'Alger puis à la Sorbonne. Après sa thèse de doctorat intitulée Littérature française et Pensée hindoue, qui obtient le Prix de l'Asie de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer, il devient professeur de littérature grecque à l’Université de Pau.

Il a 18 ans lorsqu’il découvre l’œuvre de René Guénon, puis celle de Frithjof Schuon, qu’il rencontre à trois reprises ; il publie le contenu de leurs échanges. Il est l’auteur de nombreux articles qui paraissent dans différentes revues et d’une trentaine d’ouvrages s’inspirant des sagesses d’Orient et d’Occident. Son œuvre poétique, particulièrement féconde, lui vaut le Grand Prix de la Société des Poètes français. La France lui décerne la croix de Chevalier de la Légion d’Honneur.

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Black Elk, (Nicholas)

Black Elk (1863 - 1950) est un sage et un chef bien connu de la tribu des Lakota, dont la biographie a été enregistrée et publiée par John Neihardt dans Black Elk Speaks. Il a 9 ans lorsqu’il reçoit sa « grande vision », qui l’investit d’une mission de guidance spirituelle et de conservation des rites et traditions de son peuple. Il participe à l’âge de 13 ans à la bataille de Little Bighorn et il a 27 ans lorsqu’il est blessé à Wounded Knee.

En 1946, alors que pratiquement aucun Occidental ne s’intéresse à la spiritualité des Indiens des Plaines et que seule une poignée d’académiciens étudie les traditions chamaniques, Frithjof Schuon demande à Joseph E. Brown qu’il tente de rejoindre Black Elk. Brown le rencontre et, à la demande du chamane, qui se sent responsable de la préservation et de la transmission des rituels lakotas, il passe une année auprès de lui durant laquelle le vieux sage lui révèle les sept principaux rites de son peuple. Il en résulte l’ouvrage Les Rites secrets des Indiens Sioux, avec une importante introduction de Frithjof Schuon. Les lettres de Schuon à Back Elk sont reproduites dans plusieurs articles et livres. C’est de Black Elk que Catherine Schuon reçoit le nom lakota Wámbli Oyáte Win (Femme du Peuple de l’Aigle).

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Brown, Joseph Epes

Joseph Epes Brown (1920 - 2000) étudie aux Universités de Stanford, puis de Stockholm, où il obtient une Maîtrise en Anthropologie et un Doctorat en Histoire des religions. Professeur des Études Religieuses à l’Université de l’Indiana puis à celle du Montana, Brown est un anthropologue spécialiste des traditions amérindiennes et des grandes religions. Il est un des premiers promoteurs des Études amérindiennes au niveau académique américain.

Son ouvrage Les Rites secrets des Indiens sioux est un compte rendu de ses entretiens avec le chef indien Black Elk, qu’il rencontre à l’instigation de Frithjof Schuon. Des extraits de la correspondance que Schuon entretient avec Brown pendant l’année que celui-ci passe auprès du chef sioux, sont publiés dans divers articles et ouvrages.

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Burckhardt, Titus

Titus Burckhardt (1908 - 1984), issu d’une grande famille bâloise d’artistes et d’historiens de l’art, fait ses études primaires à Bâle avec Frithjof Schuon, qui deviendra l'ami de toute une vie. Après un long séjour au Maroc où il apprend l’arabe, il s'installe à Lausanne près de Schuon comme directeur artistique de la maison d'édition Urs Graf Verlag, spécialisée dans la reproduction de manuscrits médiévaux. En 1972, l'UNESCO, avec l'appui des autorités marocaines, le délègue à Fès comme responsable du plan de restauration et de réhabilitation de la médina ; il y reste cinq ans.

Il écrit une quinzaine de livres en allemand sur la métaphysique, la cosmologie, l'anthropologie, l'art sacré, le symbolisme, la spiritualité, les religions, et traduit de l'arabe des traités soufis d'Ibn Arabi, d'Abd-al-Karim al-Jili et de Muhammad al-Arabi al-Darqawi. Il est un membre éminent de l’école pérennialiste. Des extraits de ses observations relatives à la vie et à l’œuvre de Schuon sont consignés dans divers écrits.

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Casey, Deborah

Rédactrice aux Editions World Wisdom depuis 1981, Deborah Casey a entretenu des liens réguliers avec Frithjof Schuon dans le cadre de la publication de ses livres en anglais.

Elle a co-réalisé, au sein d’une équipe de traducteurs et de chercheurs, les traductions anglaises et l’archivage de la correspondance et des documents inédits de Schuon.


Casey, Jennifer

Après un début de carrière comme enseignante, Jennifer Casey se consacre à la création de films documentaires. Grâce à ses nombreux séjours auprès des Indiens des Plaines, elle noue des liens étroits avec plusieurs autorités tribales et des chefs de la Danse du Soleil. Sa profonde connaissance de la spiritualité et de la culture des tribus des Plaines incitent les Éditions World Wisdom à lui confier la réalisation d’un long métrage : Native Spirit and The Sun Dance Way.

Par la suite, elle réalise pour le même éditeur le double DVD Frithjof Schuon, Messenger of the Perennial Philosophy, suivi de la vidéo Origins of the Perennialist School, qui peut être visualisée sur le site de World Wisdom ainsi que sur YouTube.

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Clive-Ross, Francis

L’Anglais Francis Clive-Ross (1921 - 1981) fonde Tomorrow en 1963, première revue de langue anglaise consacrée à la métaphysique, à la spiritualité, aux religions et à leurs symbolismes, aux arts et sciences traditionnels, dans une perspective principalement pérennialiste. Avec Clive-Ross comme rédacteur en chef, elle paraît quatre fois par an. En 1967, la publication prend le nom de Studies in Comparative Religion et devient la revue anglo-saxonne de référence dans son domaine jusqu’à son interruption en 1987. Outre une soixantaine d’articles de Frithjof Schuon, elle présente des essais de Brown, Burckhardt, A. et R. Coomaraswamy, Gai Eaton, Guénon, Lings, Nasr, Northbourne, Pallis, Perry, Schaya, Sherrard, Stoddart, etc. Les 1200 articles de la revue peuvent être consultés en ligne sous www.studiesincomparativereligion.com

Clive-Ross fonde également la maison d’édition Perennial Books. Il est curateur du World of Islam Festival tenu à Londres en 1976.

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Coomaraswamy, Ananda K.

Ananda Kentish Coomaraswamy (1877 – 1947) naît à Colombo d’un père tamoul et d’une mère anglaise. Après des hautes études en Angleterre, il retourne à Ceylan où il obtient un Doctorat ès Sciences. Nommé conservateur au Musée des Beaux-Arts de Boston, il a 40 ans lorsqu’il s’installe aux États-Unis. Géologue et botaniste de formation, Coomaraswamy est à la fois écrivain, philosophe, critique social, muséologue, spécialiste de l’hindouisme et du bouddhisme, historien de l'art et linguiste (sanskrit, pali, hindi, grec, latin, anglais, français, allemand, islandais et, dans une moindre mesure, persan et chinois). Il publie des ouvrages fondamentaux sur ces sujets, relevant l’importance des valeurs traditionnelles – dans la pensée, la religion, la culture, l’art – face à un Occident qui les rejette.

Coomaraswamy, Guénon et Schuon sont considérés comme les initiateurs de l’école pérennialiste. Des références à sa vie et à son œuvre, ainsi que des extraits de ses écrits, sont repris dans plusieurs articles et livres présentés sur ce site.

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Coomaraswamy, Rama P.

Rama Poonambalam Coomaraswamy (1929 - 2006), fils de l’éminent pérennialiste Ananda K. Coomaraswamy, naît aux États-Unis et grandit en Inde, en Angleterre et au Canada avant de retourner en Amérique où il obtient une licence en biologie (Harvard) et en médecine (New York), se spécialisant dans la chirurgie cardiovasculaire et thoracique, qu’il pratique pendant presque toute sa vie professionnelle. Il enseigne ensuite l'histoire ecclésiastique au séminaire Saint Thomas d’Aquin de Ridgefield, dans le Connecticut, pendant cinq ans.

Partageant la perspective de Frithjof Schuon, avec qui il maintient d’étroits rapports, Coomaraswamy est l’auteur de quelques essais notables sur le christianisme ainsi que sur la médecine. Son Destruction of the Christian Tradition est une étude approfondie des changements opérés par le concile Vatican II et ses conséquences tragiques sur le catholicisme et les catholiques.

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Critchlow, Keith

C’est au Royal College of Art de Londres que Keith Critchlow (1933–2020) se forme à la peinture classique et qu’il aiguise son intérêt pour la géométrie sacrée, dont il deviendra un éminent spécialiste. Il enseigne l’architecture traditionnelle à l'Architectural Association School of Architecture de Londres et l'art islamique au Royal College of Art. En 1980, avec Brian Keeble, Kathleen Raine et Philip Sherrard, il fonde la revue Temenos, qui conduira dix ans plus tard, sous les auspices du Prince de Galles, à la création de la Temenos Academy de Londres, dont il devient le président ; celle-ci a pour mission l’enseignement de la philosophie et des arts à la lumière des traditions sacrées de l’Orient et de l’Occident. En 1984, il crée l’institut Visual Islamic and Traditional Arts, qui sera, quelques années plus tard, intégré à la Prince's School of Traditional Arts, une fondation du Prince de Galles visant à « perpétuer les traditions vivantes des formes d'art sacré et traditionnel du monde » ; Critchlow, nommé professeur émérite, y dirige la recherche.

Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur l’architecture traditionnelle et la géométrie sacrée et, acquis à la perspective métaphysique et traditionnelle de Frithjof Schuon et de Titus Burckhardt, il signe la préface de Art from the Sacred to the Profane: East and West, une compilation des écrits de Schuon sur l’art. Il rédige également les préfaces des versions anglaises de deux ouvrages de Burckhardt sur la cathédrale de Chartres et sur l’art chrétien. En tant qu’architecte, de vastes projets lui sont confiés tant en Asie, qu’en Amérique et qu’en Europe

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Cutsinger, James

James S. Cutsinger (1953–2020), après un doctorat à Harvard, occupe la chaire de professeur de philosophie et de théologie à l'Université de Caroline du Sud. Ses écrits traitent principalement des religions comparées, du pérennialisme, de la spiritualité chrétienne orientale et du mysticisme orthodoxe. Il est considéré comme un spécialiste de la sophia perennis et de la pensée de Frithjof Schuon, dont il développe l’essentiel du message dans son Advice to the Serious Seeker: Meditations on the Teaching of Frithjof Schuon. Il a annoté plusieurs rééditions anglaises d’ouvrages de Schuon en tenant compte du lecteur peu familiarisé avec la dialectique de l’auteur.

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Fabbri, Renaud

Après l’obtention d’une Maîtrise ès lettres en Philosophie (Sorbonne), le Français Renaud Fabbri soutient avec succès sa thèse Frithjof Schuon: the shining realm of the pure intellect, qui lui vaut une seconde Maîtrise ès lettres en Religions comparées (University of Miami, Ohio). Encore très proche du message schuonien à cette époque, il analyse la dignité spirituelle de Schuon dans The Milk of the Virgin: the Prophet, the Saint and the Sage, publié dans la revue Sacred Web. Son pôle d’intérêt se déplace alors vers l’Inde et l’hindouisme, et il fonde le Centre Aditi d'études sur la tradition hindoue.

En 2012, Fabbri obtient un Doctorat en Sciences politiques à l’Université de Versailles pour sa thèse L'Ordre et le sacré : sécularisation, désécularisation et théologie politique dans la contre-révolution européenne et les nouveaux mouvements politico-religieux musulmans et hindous. Spécialisé en philosophie politique et en philosophie des religions, il publie en 2015 Eric Voegelin et l’Orient : Millénarisme et Religions politiques de l’Antiquité à Daech, et en 2018 René Guénon et la Tradition hindoue.

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Faivre, Antoine

Antoine Faivre, né le 5 juin 1934 à Reims, Docteur ès Sciences religieuses et ès Études germaniques, est un historien de l'ésotérisme. Directeur d'Études émérite de l'École Pratique des Hautes Études (Paris), il est titulaire de la chaire Histoire des courants ésotériques dans l’Europe moderne et contemporaine. Auteur de très nombreux articles et d’une dizaine de livres sur l’ésotérisme, Faivre est membre du comité scientifique de Politica Hermetica. Il a dirigé plusieurs revues : Les Cahiers de Saint-Martin, les Cahiers de l'Hermétisme, Aries (Association pour la Recherche et l’Information sur l’Ésotérisme), Journal for the Study of Western Esotericism. Il est directeur pour la France du Centre pour l'Étude des Nouvelles Religions (CESNUR).

Faivre est l’auteur d’une introduction dans The Fullness of God: Frithjof Schuon on Christianity .

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Fitzgerald, Michael Oren

L’écrivain américain Michael Fitzgerald dirige la maison d’édition World Wisdom à Bloomington, dans l’Indiana, spécialisée dans les religions, la spiritualité, l'art sacré, les cultures traditionnelles, le symbolisme, la philosophie et les contes pour enfants. Elle compte parmi ses auteurs tous les grands noms du pérennialisme, notamment Frithjof Schuon, dont elle a publié l’œuvre complète.

Après une Licence en Religions comparées, Michael Fitzgerald obtient un Doctorat en Droit de l’Université de l’Indiana à Bloomington. D’abord sous le professorat de Joseph Epes Brown, puis en remplacement de celui-ci, Fitzgerald enseigne les traditions religieuses des Indiens d'Amérique du Nord dans cette même université. Très proche des Indiens des Plaines, il est adopté par la tribu et la famille de Yellowtail. Il écrit et édite de nombreux ouvrages sur la spiritualité amérindienne, notamment Yellowtail : Homme médecine Crow et chef de la Danse du Soleil.

Conférencier pérennialiste, il est également l’auteur de l’étude biographique la plus complète à ce jour sur Schuon : Frithjof Schuon: Messenger of the Perennial Philosophy.

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Gall, Père

Père Gall, né Erich Schuon (1906 - 1991), est le frère aîné de Frithjof Schuon. Il devient moine cistercien en 1921 et entre à l'abbaye Notre-Dame de Scourmont en Belgique. Depuis leur tendre enfance, les deux frères partagent une réelle affection pour les Indiens d'Amérique. Père Gall est adopté par Black Elk, le saint homme des Lakota. Joseph Brown écrit en 1947 à Frithjof Schuon : « Black Elk s'intéresse beaucoup à son fils, le Père Gall ; il parle souvent de lui et fait confectionner en ce moment plusieurs objets en peau de daim à son intention. Il lui envoie également son collier fait de sabots de daims sacrés et, pour notre part, nous lui envoyons un calumet et du tabac sacré ».

Dans une de ses poésies, F. Schuon évoque ainsi son frère (traduction de l’allemand) : « Mon frère défunt était moine ; de même / Dès l’enfance un ami des Indiens. Un jour vint / Une troupe d’hommes rouges par-delà l’océan ; / Il y en eut quelques-uns qu’il prit comme amis. // Il apprit le lakota et écrivit des lettres / En cette langue, fidèle sa vie durant ; / Des Indiens vinrent plusieurs fois en son monastère –– / Il apprit maint chant merveilleux. »


Goble, Paul

Après des études supérieures à la Central School of Art de Londres, Paul Goble (1933 - 2017) enseigne l’art avant de se consacrer à la création de mobiliers. En 1959, à la demande de Marco Pallis, Frithjof et Catherine Schuon acceptent que le jeune Goble, très intéressé par les Indiens d’Amérique, les accompagne dans leur voyage dans l’Ouest américain. En 1969, Goble publie son premier livre illustré pour enfants : Red Hawk's Account of Custer's Last Battle.

En 1977, Goble s’installe dans les Black Hills (South Dakota) et se dédie entièrement à l’écriture et à l’illustration de contes pour enfants, auxquels il apporte une sensibilité très respectueuse du monde peau-rouge au travers de centaines de peintures et d’édifiants récits puisant leurs sources dans la mémoire des Grandes Plaines. Il est adopté par Chief Edgar Red Cloud et devient citoyen américain en 1984. Son œuvre comporte une trentaine de titres et remporte de nombreux prix, dont le fameux Caldecott Medal Award pour The Girl Who Loved Wild Horses.

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Guénon, René

On doit au métaphysicien français René Guénon (1886 - 1951) un exposé crucial de la doctrine métaphysique universelle, des principes traditionnels, du symbolisme et, par voie de conséquence, une critique sans compromis de la mentalité moderne, considérée comme le résultat d’une perversion des valeurs humaines fondamentales. Ces thèmes forment l’ossature des dix-sept ouvrages qu’il a publiés de son vivant, auxquels s'ajoutent dix recueils d'articles édités à titre posthume, soit un total de vingt-sept titres, où sont également développés les notions de mentalité traditionnelle, d’ésotérisme, d’orthodoxie, d’intellectualité pure, d’intuition intellectuelle, d’initiation, d’unité essentielle des révélations, et bien d’autres.

René Guénon, avec Ananda Coomaraswamy et Frithjof Schuon, sont considérés comme les précurseurs de l’école pérennialiste, le courant de pensée propre à la philosophia perennis. L’abondante correspondance entre Guénon et Schuon est susceptible d’être un jour publiée.

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Hani, Jean

A la suite de brillantes études secondaires, Jean Hani (1917 - 2012) poursuit un cursus en littératures classiques au cours duquel se confirme un intérêt manifeste pour la langue et la littérature grecques. Agrégé des Lettres classiques, il obtient un Doctorat ès Lettres avec une thèse sur l’influence de la religion égyptienne dans la pensée de Plutarque. Nommé professeur à l’Université d’Amiens, Hani fonde le Centre de Recherches sur l’Antiquité Classique et anime, durant de nombreuses années, un séminaire d’histoire de la religion grecque. En tant que catholique traditionaliste, ses entretiens et sa correspondance avec Frithjof Schuon se réfèrent souvent à la crise de l’Église post-conciliaire. Hani lui rend un éminent hommage dans Les Dossiers H : Frithjof Schuon.

Trois sortes d’ouvrages ressortent de son œuvre abondante : ceux qui relèvent de la philologie classique (traduction annotée et commentée de quelques Œuvres Morales de Plutarque et de sa Consolation à Apollonios), ceux qui relèvent de l’histoire des religions (La religion égyptienne dans la pensée de Plutarque ainsi que de nombreux articles dans la Revue des Études grecques, la Revue des Études anciennes, l’Antiquité classique, Euphrosyn, Connaissance des Religions, etc.) et ceux qui relèvent de la symbolique traditionnelle et sacrée (Le Symbolisme du temple chrétien, Les Métiers de Dieu, La Divine liturgie, La Royauté sacrée).

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Jagadguru de Kanchi, 68e

Situé à Kanchipuram, dans le Tamil Nadu, le Kanchi Kamakoti Mutt affirme être le cinquième ashram fondé en Inde par le grand Adi Shankara (Shankarâchârya) au VIIIe siècle. Chacun des cinq monastères est dirigé depuis sa fondation par un âchârya, un maître spirituel, que l’on désigne par les noms de Jagadguru ou de Shankarâchârya. En 1959, Frithjof Schuon dédie son Language of the Self au 68e Jagadguru de Kanchipuram, dont il connaît la sainteté.

Etudiant à Tindivanam, Swaminathan (1894 - 1994) n’a que treize ans lorsqu’il est conduit au Shankara Matham de Kalavai pour être initié dans la communauté des sannyâsî et remplacer le 67e dignitaire, mort subitement. Il reçoit le nom de Chandrasekharendra Saraswati. Son état de « délivré vivant » (jîvan mukta) est unanimement reconnu et lui vaut une grande considération tant de la part des voyageurs spirituels que des érudits, qui affluent de tout le pays. Jean-Claude Petitpierre et Mudumbaï Ramachandran parlent, dans ce site, de leurs rôles respectifs d'intermédiaires entre le Jagadguru et Frithjof Schuon.

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Jenny, Johann Jakob

Initiée sur les bancs de l’école primaire à Bâle, une amitié de toute une vie lie Johann Jakob Jenny (1907 - 1997), devenu médecin, et Frithjof Schuon.

Dans une interview filmée réalisée dans cette même ville en 1993, Dr Jenny s’exprime sur la personnalité du jeune Schuon et de leur relation. Cette vidéo fait partie du DVD Frithjof Schuon: Messenger of the Perennial Philosophy. Deux extraits de l’entretien peuvent être visionnés sur YouTube : 1 et 2.


Keeble, Brian

Brian Keeble, fondateur de Golgonooza Press, est un écrivain et éditeur anglais, auteur d’une quinzaine d’ouvrages de poésies et d’essais sur les arts traditionnels. Son livre le plus connu est Art: For Whom and For What?

En 1980, avec Keith Critchlow, Kathleen Raine et Philip Sherrard, il fonde la revue Temenos, qui conduira dix ans plus tard, sous les auspices du Prince de Galles, à la création de la Temenos Academy de Londres. Celle-ci a pour mission l’enseignement de la philosophie et des arts à la lumière des traditions sacrées de l’Orient et de l’Occident.

Son intérêt pour le message global de F. Schuon et plus particulièrement pour ses considérations sur l’art, se manifeste clairement dans God and Work: Aspects of Art and Tradition, chapitre “Thoughts on Reading Frithjof Schuon’s Writings on Art”.

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Lakhani, M. Ali

Né en Angleterre, M. Ali Lakhani obtient une licence en Droit à l'Université de Cambridge avant de s'installer à Vancouver, où il exerce comme avocat plaidant. En 1998, il fonde la revue traditionaliste Sacred Web, dans le but d'exposer les principes de la tradition et de la métaphysique universelle, et de promouvoir leur application aux circonstances contingentes de la modernité. Cette revue semestrielle publie des contributions des principaux pérennialistes ; le numéro 20, entièrement consacré à Frithjof Schuon, paraît en 2007 à l’occasion du centenaire de sa naissance.

Lors du Congrès international sur l'imam Ali qui se tient en 2001 à Téhéran, la conférence de Lakhani sur « The Metaphysics of Human Governance: Imam 'Ali, Truth and Justice » remporte le premier prix des exposés en langue anglaise, ex-aequo avec celle de Reza Shah-Kazemi : « A Sacred Conception of Justice: Imam 'Ali's Letter to Malik al-Ashtar ». Ces deux essais – publiés sous le titre The Sacred Foundations of Justice in Islam: The Teachings of Ali ‘ibn Abi Talib – sont considérés par Seyyed Hossein Nasr comme étant « parmi les meilleurs écrits dans une langue occidentale sur cette figure extraordinaire ; leur lecture s’impose à tous ceux qui s'intéressent à ‘Ali mais qui ne maîtrisent pas les langues islamiques ».

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Laude, Patrick

Patrick Laude obtient un master en philosophie comparée à la Sorbonne et un doctorat en littérature française à l’Université de l’Indiana. Nommé professeur à l’Université de Georgetown (Washington D.C.), il enseigne les Religions comparées dans leur siège de Doha (Qatar). Écrivain et conférencier pérennialiste, il est l'auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles en français et en anglais sur la mystique comparée, la poésie mystique, la religion, et les interprétations occidentales des sagesses de l’Orient. Il est un spécialiste de Frithjof Schuon, Louis Massignon, Henri Corbin, Simone Weil, René Guénon. Il est co-directeur des Dossiers H : Frithjof Schuon, co-auteur de Frithjof Schuon: Life and Teachings, et auteur de Pathways to an Inner Islam: Massignon, Corbin, Guénon, and Schuon.

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Lindbom, Tage

Avant de devenir un des principaux architectes de l'État-providence suédois, Tage Lindbom (1909 - 2001) obtient en 1938 un Doctorat en Histoire à l’Université de Stockholm avec une thèse sur l’histoire du syndicalisme suédois et occupe, dès la même année, le poste de directeur des Archives et de la Bibliothèque du Mouvement Ouvrier. Mais aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, il commence à douter de la pertinence de son engagement idéologique. Il connaît alors un lent, mais profond, changement intellectuel et spirituel, que la découverte des écrits de Frithjof Schuon et des autres pérennialistes permet de clarifier et de canaliser.

En 1962, il écrit Les moulins à vent de Sancho Panza, où il rejette les postulats de la social-démocratie et des mouvements connexes. Suivent de nombreux ouvrages, toujours en suédois, dans lesquels il mesure les conséquences alarmantes d’une humanité qui tente de se hisser au-dessus de Dieu. L’ivraie et le bon grain a été traduit en français.

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Lings, Martin

Ses études terminées, Martin Lings (1909 - 2005) se rend en Lituanie pour enseigner l'anglais médiéval à l'Université de Kaunas. C'est là qu'il découvre la pensée de René Guénon et de Frithjof Schuon, à laquelle il adhère rapidement. En 1938, sa rencontre avec Schuon à Bâle marque un tournant décisif dans sa vie. L’année suivante il se rend au Caire en visite à un ami, assistant de Guénon. Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale l'empêche de retourner en Lituanie et il reste en Égypte. Il enseigne la littérature anglaise à l'université du Caire et fréquente assidûment Guénon, mais le coup d’État de 1952 l’oblige à rentrer à Londres. Il obtient un Doctorat ès Lettres en Langue arabe de la School of Oriental and African Studies avec une thèse sur le Sheikh Ahmad al-Alawî. Il est nommé conservateur des manuscrits orientaux au British Museum puis à la British Library.

Membre éminent de l’École pérennialiste, auteur renommé, Lings fut également rédacteur, traducteur, chercheur, arabisant et poète, analysant avec une intelligence aigüe la relation Dieu-homme au travers des doctrines, des écritures sacrées, du symbolisme, de la littérature et de l’art. Métaphysicien et essayiste accompli, se référant volontiers aux grandes religions et spiritualités, il est particulièrement connu pour ses écrits sur l’islam et sur sa dimension ésotérique, le soufisme. On peut l’entendre parler de sa relation avec Frithjof Schuon dans les vidéos présentées sur ce site.

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Michon, Jean-Louis

Jean-Louis Michon (1924 - 2013) est un pérennialiste français spécialisé dans l'islam maghrébin, l'art islamique et le soufisme. Il est titulaire d’une Maîtrise en Droit (Sorbonne), d’un Master en Sciences politiques (Sciences Po) et d’un Doctorat en Études arabes et islamiques (Sorbonne) pour sa thèse publiée sous le titre Le Soufi marocain Ahmad ibn Ajiba (1746-1809) et son Mi'raj : glossaire de la mystique musulmane. Vers 17 ans, il découvre l’œuvre de René Guénon, puis celle du Shaykh al-Alawî, avant de rencontrer Michel Vâlsan puis Frithjof Schuon, qu’il côtoie pendant plus de 60 ans.

Jeune adulte, il enseigne l’anglais à Damas, ce qui lui permet de rendre visite à Guénon au Caire. Lors d’un séjour dans l’Ouest américain, il est adopté dans la tribu des Crows par Thomas Yellowtail. Il travaille à Genève en tant que traducteur-réviseur auprès de l’Organisation mondiale de la santé. Auteur d’une demi-douzaine de livres, il traduit l'important ouvrage de Martin Lings, Le Prophète Muhammad : sa vie d'après les sources les plus anciennes et présente une nouvelle traduction française du Coran.

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Moore, Jr., Alvin

Auteur et traducteur chrétien traditionaliste, Alvin Moore, Jr. (1923 - 2005) publie d’importantes études dans des revues telles que Studies in Comparative Religion, Sophia, Sacred Web ou Mystics Quarterly. Il dirige pendant plusieurs années la Foundation for Traditional Studies, éditrice de la revue américaine Sophia.

Dans son compte-rendu de l’anthologie Prayer Fashions Man: Frithjof Schuon on the Spiritual Life, publiée par James S. Cutsinger, Moore développe avec une grande rigueur les analyses de Schuon relatives au christianisme. Son article, qui paraît en 2004 dans le n° 14 de Sacred Web, s’intitule “Frithjof Schuon on the Spiritual Life”.


Nasr, Seyyed Hossein

Hossein Nasr naît en 1933 à Téhéran de parents proches de la famille royale. Brillant élève, il a 13 ans lorsque ses parents l’envoient étudier aux États-Unis. En 1950, le Massachusetts Institute of Technology lui accorde une bourse de physique. Malgré un intérêt décroissant pour cette matière au profit des sagesses traditionnelles, il est diplômé en 1954, après avoir découvert l’œuvre de R. Guénon, qui le mène à celles d’A. Coomaraswamy, de F. Schuon et d’autres pérennialistes. Il complète ses études à Harvard, où il obtient une Maîtrise en 1956, suivie deux ans plus tard d’un Doctorat avec une thèse intitulée Conceptions of Nature in Islamic Thought. Il rencontre Schuon et Burckhardt en Suisse, qui le marquent profondément. De 1959 à 1979, il est professeur de philosophie islamique à l’Université de Téhéran et président de l’Aryamehr University of Technology. En 1974, à la demande de la reine Farah Diba, il fonde l’Imperial Iranian Academy of Philosophy, qui deviendra rapidement un réservoir de l’intellectualité iranienne. En 1978, la reine le nomme directeur de son cabinet, mais un an plus tard la révolution met fin à la dynastie Pahlavi.

Nasr et sa famille émigrent aux États-Unis. Il enseigne quatre ans à la Temple University de Philadelphie et, depuis 1984, il occupe la chaire des Études islamiques à l’Université George Washington. Soutenus par sa vaste connaissance des sagesses et des philosophies de l’Orient comme de l’Occident, une cinquantaine d’ouvrages, plus de cinq-cents articles et d’innombrables conférences – dont les fameuses Gifford Lectures à l’Université d’Édimbourg –, lui confèrent une notoriété internationale dans le domaine de l’islam, de son art, de sa science et de son mysticisme, ainsi que dans l’exposition de la philosophia perennis et de la crise de l’environnement. Membre éminent de l'école pérennialiste, Nasr a consacré plusieurs études majeures à la pensée de Schuon, dont The Essential Frithjof Schuon.

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Northbourne, Lord

Walter James, 4e baron Northbourne (1896 - 1982) obtient une licence en Agronomie de l’Université d’Oxford et devient principal du Wye College, école d’agriculture rattachée à l’Université de Londres. Il se consacre à l’agriculture biologique (c’est à lui qu’on doit l’origine de ce mot), qu’il enseigne et qu’il promeut par un ouvrage qui suscitera de nombreuses réactions : Look to the Land. Marco Pallis, après avoir lu ce livre, le rencontre et l’introduit aux ouvrages des pérennialistes. Adhérant pleinement à leur message, dont il tire toutes les conséquences, il traduit René Guénon, Frithjof Schuon et Titus Burckhardt en anglais. Signant « Lord Northbourne », il écrit plusieurs articles pour la revue Studies in Comparative Religion, qu’il publie par la suite dans deux livres : Religion in the Modern World et Looking Back on Progress. L’essentiel de ses écrits est réuni dans Of the Land and the Spirit.

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Oldmeadow, Harry

L’Australien Kenneth « Harry » Oldmeadow étudie l'histoire, la politique et la littérature dans les Universités de Canberra et de Sydney. En 1980, il obtient un Master en Sciences des religions de l'Université de Sydney. Son mémoire, qui porte sur l’œuvre des principaux auteurs pérennialistes, est publié par l'Institut d'Études Traditionnelles du Sri Lanka sous le titre Traditionalism: Religion in the Light of the Perennial Philosophy. Jusqu’à sa retraite, Oldmeadow occupe le poste de coordinateur des Études philosophiques et religieuses à l'Université La Trobe de Melbourne. Auteur d’une douzaine d’essais, il publie également de nombreux d'articles dans Sacred Web, Sophia et Asian Philosophy.

Oldmeadow est considéré aujourd’hui comme un des auteurs les plus actifs et les plus influents dans le domaine de la philosophie pérenne et de l’analyse des grandes œuvres de cette école de pensée, conjointement à ses observations pénétrantes sur les erreurs du modernisme et sur les relations Orient-Occident. Avec la publication de Frithjof Schuon and the Perennial Philosophy, Oldmeadow s'impose comme un spécialiste de la pensée schuonienne.

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Pallis, Marco

Le gréco-britannique Marco Pallis (1895 - 1989), auteur très respecté sur le bouddhisme tibétain et la philosophie pérenne, est également un musicien de talent, compositeur, alpiniste et traducteur. Il fonde The English Consort of Viols, qui se dédie principalement à la musique de chambre anglaise des XVIe et XVIIe siècles, et enseigne la viole de gambe à la prestigieuse Royal Academy of Music de Londres. Sa passion pour la montagne est à l’origine de plusieurs longs séjours au Tibet et dans les autres pays himalayens, où il se convertit au bouddhisme.

Il correspond avec Ananda K. Coomaraswamy et connaît personnellement René Guénon et Frithjof Schuon. Outre L'Introduction générale à l'étude des doctrines hindoues de Guénon, il traduit en anglais plusieurs livres de Schuon. Ses propres ouvrages sont également disponibles en français : Cimes et Lamas, La Voie et la Montagne : quête spirituelle et bouddhisme tibétain, La Vie Active et Lumières bouddhiques. Fin connaisseur du patrimoine spirituel et culturel tibétain, Pallis a longuement collaboré à la revue Studies in Comparative Religion.

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Perry, Barbara

L'introduction écrite par Barbara Perry (1923 – 2015) dans Art from the Sacred to the Profane: East and West – une compilation des écrits de Frithjof Schuon sur l’art, éditée par Catherine Schuon – reflète ses années d'étroites relations avec Schuon et témoigne d'une connaissance approfondie de ses influences, de son message et de son sens artistique. Avec son mari Whitall Perry, Mme Perry a eu le privilège d’entretenir d’étroits rapports également avec Ananda Coomaraswamy à Boston puis avec René Guénon au Caire, ainsi qu’avec pratiquement toutes les autres grandes figures de l’école pérennialiste naissante. M. et Mme Perry furent les voisins des Schuon à Lausanne de 1952 à 1980, puis à Bloomington, dans l’Indiana, jusqu’au décès de Schuon. Les deux couples effectuèrent d’innombrables voyages ensemble : France, Allemagne, Belgique, Hollande, Angleterre, Italie, Espagne, Maroc, Turquie, ainsi qu’à travers les grandes plaines de l’Ouest américain.

Barbara Perry a contribué sans relâche à l'interprétation et à la transmission des idées pérennialistes auprès de nombreux chercheurs du monde entier pendant plus d'un demi-siècle.

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Perry, Mark

Né en 1951 au Caire de parents américains, Mark Perry grandit en Suisse dans l’entourage de Frithjof Schuon. Il est le fils des pérennialistes Whitall et Barbara Perry. Il publie « De la nescience divine » et « Frithjof Schuon par son écriture » dans la revue Connaissance des Religions, contribue aux Dossiers H : Frithjof Schuon avec « La compassion intellective » et signe l’article « The Forbidden Door » dans l’anthologie d’anthropologie spirituelle Every Branch In Me: Essays On The Meaning Of Man.

Perry est l’auteur de deux essais dans la lignée de F. Schuon : On Awakening and Remembering et du Mystère de l’individualité : grandeur et illusion de la condition humaine. Parfaitement bilingue, il retraduit actuellement en anglais l’ensemble des ouvrages français de F. Schuon, ainsi que de nombreuses lettres françaises et allemandes.

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Perry, Whitall

Formé à l’Université de Harvard et familier des ouvrages d’Emerson, Thoreau et A.K. Coomaraswamy, une quête de sagesse mène le jeune américain Whitall Perry (1920 - 2005) à découvrir l’Extrême-Orient. À Bali, il perçoit les échos d'un monde traditionnel encore authentique, ce qui déclenche un intérêt de toute une vie pour les traditions anciennes, qu'il aborde à travers les perspectives métaphysiques du platonisme et du vedânta.

Il passe plusieurs décennies à l'étranger, d'abord au Caire où il fréquente René Guénon, puis à Lausanne où il devient un proche collaborateur de Frithjof Schuon. En 1980, il suit Schuon et s'installe à Bloomington, dans l’Indiana. Il est l’auteur d’une demi-douzaine d’ouvrages, dont le magistral A Treasury Of Traditional Wisdom, somme sans doute inégalée des sagesses du monde à travers les temps.

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Petitpierre, Jean-Claude

Fils d’un ancien président de la Confédération suisse, Jean-Claude Petitpierre (1932 - 2012) a longuement côtoyé Frithjof Schuon, Titus Burckhardt, Martin Lings, Seyyed Hossein Nasr et la plupart des autres grandes figures du courant de pensée pérennialiste. Docteur en Droit et en Langues orientales, il a exercé diverses fonctions dirigeantes au sein des Nations Unies, notamment celle de Représentant Résident du Programme des Nations Unies pour le Développement, ce qui occasionna de longs séjours dans divers pays orientaux, où il noua des liens étroits avec plusieurs autorités spirituelles hindoues et musulmanes. Avec Mudumbaï Ramachandran, il servit d’intermédiaire entre Schuon et le 68e Jagadguru de Kanchipuram.

Petitpierre apparaît dans plusieurs clips vidéo où il parle de la vie et de l’œuvre de Schuon, Guénon, Coomaraswamy, Burckhardt, Lings, Hossein Nasr et Yellowtail, abordant également le pérennialisme, les idéologies modernes et la voie spirituelle.

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Pollack, Michael

Michael Pollack (1947 - 2001) était un entrepreneur et un protecteur des arts à Bloomington, dans l'Indiana. Il a édité Images of Primordial and Mystic Beauty, un album luxueux contenant une vaste sélection de peintures et de croquis de Frithjof Schuon, auxquels ont été jointes quelques réalisations de son « école ». L'introduction de Pollack à ce recueil fournit des aperçus intéressants sur les méthodes et les inspirations artistiques de Schuon : « ... comme peintre, Schuon ne cherche ni l’originalité ni l’innovation ; seul le sujet l’intéresse, dont l’origine relève de ses observations parmi les Amérindiens ou d’une vision intérieure de réalités spirituelles. Quant au style, Schuon s’en tient aux règles de l’art pictural traditionnel, dont le premier principe veut qu’une peinture tienne compte de la platitude et de l’immobilité de la surface utilisée ; elle ne doit ni représenter un espace à trois dimensions, ni un mouvement accidentel donc fragmentaire. »


Queiroz, Alberto Vasconcellos

Lors de ses études à l’Université Catholique Pontificale de São Paolo, où il obtient une licence en psychologie, le Brésilien Alberto V. Queiroz découvre les œuvres de René Guénon et de Frithjof Schuon, qui le marquent profondément. Il se rapproche alors de Schuon et traduit plusieurs de ses ouvrages en portugais : Racines de la condition humaine, La transfiguration de l’homme et, en collaboration avec Mateus Soares de Azevedo, De l’unité transcendante des religions, Castes et races et Regards sur les mondes anciens.

Queiroz crée ensuite le site https://fschuon.net, qui propose un choix considérable d’extraits de l’auteur en portugais. Il occupe actuellement un poste déterminant à la mairie de São José dos Campos au Brésil.

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Raghavan, Venkataraman

Venkataraman Raghavan (1908 - 1979) était un érudit sanskrit, un musicologue et un compositeur spécialisé dans la musique carnatique. Il a été secrétaire de l'Académie de musique de Madras de 1944 jusqu'à son décès. Outre une œuvre considérable autour des textes traditionnels sanskrits, il a écrit plusieurs livres sur la musique et sur l'esthétique dans la littérature sanskrite. Il a été qualifié de « l'un des plus éminents érudits et défenseurs éclairés de la culture indienne en général et de la littérature sanskrite en particulier », et il demeure célèbre pour ses efforts dans la préservation de la culture indienne traditionnelle.

V. Raghavan a publié plus de 120 livres et 1200 articles, qui lui ont valu d’innombrables récompenses. Il est l’auteur de l’introduction à Language of the Self de Frithjof Schuon, publié en Inde en 1959 et dédié au 68e Jagadguru de Kanchipuram, avec l’accord de ce dernier.

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Ramachandran, Mudumbaï

Mudumbaï Ramachandran (1922 - 2006), hindou fervent et philanthrope, a entretenu une relation de plus de quarante ans avec Frithjof Schuon et plusieurs autres pérennialistes. Né dans une illustre famille de brahmanes, devenu chef d’industrie, il a sillonné le monde. Disciple de l'ordre de Sri Ramakrishna, il connaissait la plupart des grands maîtres spirituels contemporains de l'Inde. Pendant plusieurs années, il a servi d’intermédiaire entre Schuon et S.S. le 68e Jagadguru de Kanchi, Sri Chandrasekharendra Saraswati. Lors de ses visites à Frithjof Schuon, celui-ci lui demandait souvent de psalmodier des passages du Veda. Dans ses dernières années, il a consacré une grande partie de son temps à des projets caritatifs en Inde.

Ramachandran relate son lien avec Schuon et ce qu’il lui doit dans « Quelques mots en hommage », paru dans la revue Connaissance des Religions, numéro hors-série dédié à Frithjof Schuon (1999).

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Ramdas, Swami

Né Vittal Rao dans le Kerala, le futur Swami Ramdas (1884 - 1963), après des études d’ingénieur, devient contremaître dans une filature de coton et se marie. Homme de foi, en butte à des difficultés financières et domestiques, il trouve consolation et paix dans l’invocation du nom divin Ram. De son père il reçoit le mantra Om Sri Ram Jai Ram Jai Jai Ram, qu’il répété continuellement. Puis il quitte tout pour la vie de pèlerin, parcourt l’Inde, vivant de charité mais refusant tout argent. Il voit les manifestations du monde comme autant de formes de Ram et accepte tout ce qui se présente à lui comme un effet de la volonté divine. Des disciples s’attachent à sa personne. Ils construisent Anandashram à Kanhangad dans le Kerala. Avec Mère Krishnabai, qui atteignit également la vision universelle de Dieu, il se dédie à l’amélioration des conditions de vie de la population locale en fondant notamment une école, un dispensaire médical gratuit et une coopérative de tisserands. Il relate dans son World is God sa rencontre avec Frithjof Schuon chez Marco Pallis à Londres en 1954 ; il considère Schuon comme « un véritable prince parmi les saints ».

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Red Cloud, James

James Red Cloud († 1961) est le petit-fils du grand Red Cloud, chef sioux bien connu. En 1959, à Pine Ridge, le vieux chef adopte Frithjof Schuon comme frère et lui donne le nom de Wambali Ohítika (Aigle Intrépide). Bien plus tard, Schuon composera une poésie relatant sa rencontre avec le vénérable chef des Lakota : (traduction de l’allemand) « Il était le petit-fils de Red Cloud / De la tribu des Ogallala. Et nous eûmes, / Le noble vieillard et moi une longue conversation –– / À Pine Ridge, à l'ombre d'un arbre. // Il parla d’abord des temps anciens ; puis / Garda le silence, jusqu'à ce que je me misse / À dire : le monde est un tissu de rêve –– / Le rêve passe à côté de la Réalité. // Le chef m'adopta dans sa tribu, / Me prodigua mainte bonne parole, puis mourut. / Laisse les vents souffler sur la vaste plaine –– / Auprès du Grand Esprit, le cœur subsistera. »


Saran, Awadh Kishore

L’écrivain Awadh Kishore Saran (1922 - 2003), qui publie sous le nom de A. K. Saran, est une des voix les plus influentes et les plus savantes du monde hindou sur la pensée traditionnelle et la critique de la modernité. Enfant, il est marqué par l’œuvre d’Ananda Coomaraswamy, qu’il analyse en profondeur et qui le mènera, peu après, aux ouvrages de René Guénon, Frithjof Schuon et Marco Pallis. Il est professeur de sociologie et d’anthropologie à l’Université de Luknow puis à celle de Jodhpur, et membre du directoire de l’Indian Council of Social Science Research.

Dans son article traitant de l’« œil du cœur » paru en 1998 dans la revue Sophia, intitulé « A Schuon Sentence: Some Remarks », Saran relève l’incomparabilité de l’enseignement de Schuon à notre époque. C’est dans une optique pérennialiste qu’il publie de nombreux essais aussi profonds qu’érudits.


Schaya, Leo

Leo Schaya (1916 - 1985) naît en Suisse et reçoit une éducation juive traditionnelle. Encore jeune, il rencontre Frithjof Schuon et étudie le néo-platonisme, le soufisme et l'advaita vedânta. Métaphysicien, écrivain pérennialiste, Schaya est particulièrement connu pour ses essais sur l'ésotérisme juif. Son ouvrage L’homme et l’Absolu selon la kabbale est un des titres les plus souvent cités dans ce domaine. Il possède également une connaissance approfondie du soufisme comme en témoigne La doctrine soufique de l’Unité.

Il passe sa vie d'adulte à Nancy. Pour remédier à la disparition de la revue Études Traditionnelles, à laquelle il contribua avec une vingtaine d'articles, il fonde en 1985 la revue Connaissance des religions, qui paraît jusqu'en 2005.

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Schimmel, Annemarie

A 15 ans, Annemarie Schimmel (1922 - 2003) commence l’apprentissage de la langue arabe, qu’elle perfectionne à l’Université Humboldt de Berlin, parallèlement à l’histoire de l’art islamique, la physique et la chimie. En 1941, elle obtient son premier Doctorat avec la thèse La fonction des califes et des cadis à la fin de l'Égypte médiévale et, dix ans plus tard, sa thèse Études sur le concept de l'amour mystique en islam débouche sur un Doctorat en Histoire des religions. Elle est professeur des religions à l’Université de Marburg, puis de langues orientales à l’Université de Bonn (turc, arabe, persan, urdu) avant d’accepter, en 1967, la chaire de Culture indo-musulmane à Harvard, y enseignant également Rûmî et le soufisme. C’est là qu’elle rédige, parmi une centaine d’ouvrages et d’innombrables articles, son fameux livre Le soufisme ou Les dimensions mystiques de l'islam. Elle enseigne à Harvard jusqu’à sa retraite en 1992. Considérée comme l’une des grandes spécialistes de la littérature et de la mystique islamiques, sa renommée est internationale et elle est appelée de par le monde pour donner des conférences.

Sa grande estime pour l’œuvre de Frithjof Schuon transparaît dans sa préface aux versions anglaise et allemande de Comprendre l’islam, l’ouvrage de Schuon le plus lu : « Le livre de Schuon révèle l’essence de l’islam, dont il compare la vision du monde à celle du christianisme, tout en apportant de nombreux éclaircissements tirés d’autres traditions religieuses. Le style de l’ouvrage met tantôt le lecteur en présence d’une logique parfaitement cristalline, tantôt face à des mises en lumière qui lui vont droit au cœur. » Schimmel a également écrit une préface à la poésie allemande de Schuon.

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Schuon, Catherine

D’origine suisse-alémanique, fille d’un diplomate, Catharina Feer passe une grande partie de son adolescence en Algérie et en Argentine. Son intérêt pour les grandes religions et pour la spiritualité la dirige vers Frithjof Schuon, à Lausanne. Ils se marient en 1949. Elle accompagne son mari dans tous ses voyages, notamment deux longs séjours chez les Indiens des Plaines. Elle l’aide à accueillir les nombreux visiteurs et entretient une vaste correspondance avec des chercheurs spirituels de tous horizons. Par son mari, elle noue des liens avec un grand nombre de personnalités religieuses de tous les horizons.

Peintre de talent et douée pour les langues, elle maîtrise parfaitement l'allemand, le français, l'espagnol, l’anglais et l’italien. Elle a publié un très intéressant compte-rendu de sa vie conjugale dans Les Dossiers H : Frithjof Schuon et édité Art from the Sacred to the Profane: East and West, une sélection d’extraits – avec illustrations – des écrits de Frithjof Schuon sur l’art.

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Scott, Timothy

Après un diplôme de premier cycle à l'Université La Trobe de Melbourne (littérature, philosophie, religions), Timothy Scott entame un doctorat, qu’il poursuit à Düsseldorf de 2000 à 2003, avant de s’installer en Angleterre où il enseigne les sciences religieuses à l’Oxford High School. En 2004, il obtient son doctorat à l'Université La Trobe avec une thèse publiée par Fons Vitae sous le titre The Symbolism of the Ark: Universal Symbolism of the Receptacle of Divine Immanence.

De retour en Australie en 2007, il fonde la revue Eye of the Heart: a Journal of Traditional Wisdom, dans le cadre du programme de philosophie et d'études religieuses de l’Université La Trobe. Pérennialiste, ses recherches portent sur la métaphysique, la religion, l’art sacré, le langage universel du symbolisme traditionnel, avec un accent particulier sur le symbolisme biblique et les traditions mystiques du judaïsme, du christianisme et de l'islam. Il publie dans les revues Sophia et Sacred Web et signe deux analyses conséquentes de la pensée de Frithjof Schuon : The Elect and the Predestination of Knowledge: Esoterism and Exclusivism: A Schuonian Perspective et ‘Made in the Image’: Schuon’s Theomorphic Anthropology.

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Shah-Kazemi, Reza

Diplômé en Politique et Relations internationales des Universités de Sussex et d’Exeter, Reza Shah-Kazemi obtient son Doctorat en Religions comparées à l’Université du Kent et devient consultant à l’Institut de Recherches en Politique de Kuala Lumpur. Auteur et conférencier spécialisé dans la mystique comparée, les études islamiques, le soufisme, le chiisme et le pérennialisme, il est actuellement attaché de recherche à l’Institut d’Études Ismaéliennes de Londres au sein du Département des Recherches et Publications académiques.

Shah-Kazemi est l’auteur de Shankara, Ibn Arabî et Maître Eckhart : la voie de la transcendance, où il analyse leurs doctrines métaphysiques. Parmi ses autres ouvrages, on peut relever : Islam et Bouddhisme, un fond commun ; « Ma Miséricorde embrasse toute chose » : les enseignements du Coran sur la Compassion, la Paix et l’Amour ; The Spirit of Tolerance in Islam. Dans ses écrits et ses conférences, il se réfère souvent à la pensée de Frithjof Schuon et des autres pérennialistes. Il a contribué aux Dossiers H : Frithjof Schuon avec l’article « Frithjof Schuon et la prière ».

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Sherrard, Philip

Licencié en Histoire de l’Université de Cambridge, Philip Sherrard (1922 - 1995) est un écrivain et philosophe anglais. En 1944, il fait partie du contingent britannique affecté à la libération de la Grèce ; le mode de vie qu’il y découvre le fascine. Il apprend le grec, vit entre Londres et Athènes, traduit et commente les poètes grecs modernes, les analyse longuement dans sa thèse de doctorat défendue avec succès au King’s College de Londres.

Proche du message pérennialiste de Frithjof Schuon, Sherrard se convertit à l’orthodoxie, dont il devient un théologien reconnu, et collabore à la traduction anglaise de la Philocalie. Il publie de nombreux essais sur la théologie orthodoxe, la métaphysique, l’histoire, la crise spirituelle et environnementale du monde actuel, l’art sacré. En 1980, avec Keith Critchlow, Brian Keeble et Kathleen Raine, Sherrard fonde la revue Temenos, qui conduira à la création de la Temenos Academy de Londres.

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Smith, Huston

Huston Smith (1919 - 2016) est un philosophe et universitaire américain, spécialiste des religions. Pour les Anglo-Saxons, son ouvrage The World's Religions, vendu à plus de trois millions d'exemplaires, est un manuel d'introduction incontournable à l'étude comparée des religions. Il naît en Chine de parents missionnaires méthodistes et il a 17 ans lorsque la famille rentre aux États-Unis. Attaché toute sa vie à la foi chrétienne, il se distance du méthodisme pour s’intéresser à la mystique, avant de rencontrer l’œuvre des grands pérennialistes : Guénon, Coomaraswamy, Schuon. Il reste fidèle à ce courant de pensée jusqu’à sa mort.

Sa découverte des chants harmoniques tibétains est saluée comme « un jalon important dans l'étude de la musique » et ses documentaires cinématographiques sur l'hindouisme, le bouddhisme tibétain et le soufisme remportent tous des prix internationaux. Il reçoit plusieurs distinctions pour l’ensemble de son œuvre écrite.

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Soares de Azevedo, Mateus

Diplômé en littérature, journalisme et relations internationales, le brésilien Mateus Soares de Azevedo obtient un Master en Histoire des religions à l’Université de São Paulo avec une thèse sur la philosophia perennis. Il devient journaliste de politique étrangère pour le compte de plusieurs grands quotidiens brésiliens, tout en rédigeant essais et articles. Ses livres, traduits en plusieurs langues, traitent principalement des dimensions philosophiques et mystiques du christianisme et de l’islam. Ses articles – une centaine – sont des analyses des religions et de leurs dimensions intérieures à la lumière de la philosophie pérenne.

Soares de Azevedo a traduit et préfacé en portugais plusieurs ouvrages de Frithjof Schuon, René Guénon, Martin Lings, William Stoddart, Rama Coomaraswamy et C.S. Lewis. Il a signé l’article « Frithjof Schuon et les grandes figures spirituelles du XXe siècle » dans Les Dossiers H : Frithjof Schuon.

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Stoddart, William

William Stoddart, né à Carstairs (Écosse), passe presque toute sa vie professionnelle à Londres et vit actuellement à Windsor (Canada). Il étudie les langues modernes et la médecine aux Universités de Glasgow, Édimbourg et Dublin.

Pérennialiste dans la lignée de Frithjof Schuon, il traduit plusieurs de ses livres en anglais, rédige un certain nombre de préfaces et d’articles pour diverses revues, et édite avec S. Hossein Nasr Religion of the Heart: Essays Presented to Frithjof Schuon on His Eightieth Birthday. Il contribue aux Dossiers H : Frithjof Schuon avec l’article Le palamitisme de Vladimir Lossky à la lumière de Frithjof Schuon. Également fin connaisseur de l’œuvre de Titus Burckhardt, il écrit une introduction sur sa vie et son œuvre dans Miroir de l'Intellect. Il est l'auteur d’une dizaine de livres : Aperçus sur le soufisme ; Invincible Sagesse ; L'Islam et ce qu'il signifie dans le monde d'aujourd'hui ; Chrétiens et musulmans, que disent-ils les uns des autres ? ; Outline of Buddhism ; Outline of Hinduism ; Remembering in a World of Forgetting, etc.

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Vâlsan, Michel

Membre du corps diplomatique roumain, Michel Vâlsan (1907 - 1974) s'établit à Paris à la fin des années 1930. Il correspond avec René Guénon, qui le dirige vers Frithjof Schuon, dont il suivra l’enseignement. Dès 1946, il se distancie de certains aspects de la perspective schuonienne et en 1950, se sépare de lui. Huit ans plus tard, il se réconcilie avec Schuon ; leurs rapports demeurent respectueux et cordiaux jusqu’à la fin.

Vâlsan signe une trentaine d’articles dans la revue trimestrielle Études Traditionnelles, centrés principalement sur l’islam, le soufisme, Ibn Arabî et Guénon, où transparaît sa maîtrise de la langue arabe. Il publie plusieurs traductions de l’œuvre d’Ibn Arabî. Il est rédacteur en chef des Études Traditionnelles de 1961 à 1970 et directeur littéraire de 1971 à 1974. Les articles de Vâlsan parus dans cette revue qui traitent du rôle de René Guénon en rapport avec l’islam, sont regroupés dans l’ouvrage L'Islam et la fonction de René Guénon.


Woodman, Christopher

C’est par son ami Marco Pallis que Christopher Woodman prend connaissance de l’œuvre de Frithjof Schuon, alors qu’il occupe le poste de chercheur au Centre d’études de la Renaissance au Christ’s College de l’Université de Cambridge, sous la direction de C.S. Lewis et de G.G. Hough. En 1968, il publie dans Studies in Comparative Religion un compte rendu de Trésors du bouddhisme, ouvrage qui rassemble les principaux écrits de Schuon sur le bouddhisme. Woodman est président de la Cambridge Buddhist Society lorsque, appuyé par Marco Pallis, il convainc le jeune lama Chögyam Trungpa Rinpoché à lui succéder à ce poste. Woodman devient alors le secrétaire personnel du lama et demeure avec lui et Akong Rinpoché à Samye Ling, le premier centre de pratique du bouddhisme tibétain établi en Occident, fondé par Chögyam Trungpa en 1967 à Eskdalemuir, en Écosse.

Aujourd'hui, Woodman vit à Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande, où il assiste son épouse thaïlandaise, docteur et professeur de médecine traditionnelle thaïlandaise et de pharmacologie à base de plantes à l'école Baan Hom Samunphrai. Son travail d’écriture s’exprime principalement au travers de la poésie.


Yellowtail, Thomas

Homme-médecine et chef de la Danse du soleil, Thomas Yellowtail (1903-1993) fut une figure centrale de la tribu des Corbeaux et un des guides spirituels peaux-rouges les plus respectés du siècle dernier. Il vécut sa jeunesse en compagnie d’anciens guerriers, chasseurs et hommes-médecine qui, antérieurement à la création des réserves, avaient sillonné librement un monde sacré. Eminent gardien de la religion de la Danse du soleil Corbeaux-Shoshone durant la seconde moitié du XXe siècle, il s’appliqua résolument à maintenir vivantes les traditions spirituelles de sa tribu. Les conseils que Yellowtail prodigua jour après jour sur la façon de rester fidèle à la tradition tout en vivant dans le monde moderne fut une inspiration pour quantité d’Indiens et de non-Indiens. C’est à l’occasion d’une tournée européenne avec d’autres Peaux-Rouges que Thomas Yellowtail et Frithjof Schuon se rencontrèrent pour la première fois ; le but de ce voyage était de faire connaître les différents aspects de la culture et des traditions amérindiennes. Cette amitié, qui dura près de cinquante ans, fut l’occasion de fructueux échanges et d’enseignements réciproques. L’introduction à l’album de Schuon sur les Indiens des Plaines intitulé The Feathered Sun: Plains Indians in Art and Philosophy (à paraître en français) fut rédigée par Yellowtail.




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